INTERVIEW D'ÉTIENNE MELETON ANCIEN ÉTUDIANT TC PARTI EN HONGRIE

INTERVIEW D'ÉTIENNE MELETON ANCIEN ÉTUDIANT TC PARTI EN HONGRIE

Découvrez Etienne MELETON, ancien étudiant en BUT TC, parti un an en Hongrie à Budapest

Pouvez-vous présenter rapidement votre parcours ?

Je m'appelle Étienne, j’ai 22 ans et je viens de la côte roannaise. Après avoir effectué un BUT, j’ai choisi de partir en troisième année faire un DUETI. J’ai passé un an à Budapest, en Hongrie, où j’ai validé mon diplôme.

Pourquoi avez-vous décidé de partir à l'étranger ?

J’ai toujours été attiré par l’idée de voyager et découvrir l’étranger. Pendant ma première année de BUT, en plein COVID, le confinement m’a renforcé cette envie de partir. Un enseignant m’a parlé de la possibilité de faire un DUETI, et j’ai vu cela comme une vraie opportunité que je ne pouvais pas manquer.

Si vous deviez présenter le pays de votre mobilité, que diriez-vous ?

La Hongrie est un pays à l’histoire particulière. Bien qu’elle fasse partie de l’Union Européenne, elle n’utilise pas l’euro. La politique du pays est souvent controversée, mais ce n’est pas vraiment quelque chose qu’on ressent au quotidien, surtout dans les grandes villes comme Budapest. Les habitants peuvent sembler intimidants au premier abord, mais ils sont en réalité accueillants et savent bien profiter de la vie. C’est un pays riche en nature, avec de magnifiques paysages, beaucoup de verdure, et des sites comme le lac Balaton, le plus grand lac d’Europe.

Qu'est-ce que ce pays représentait pour vous ? Quelle vision/image aviez-vous avant de partir ?

Je n’avais pas d’attentes très précises. J’imaginais les clichés habituels : des belles blondes, un coût de la vie bas, et des habitants plutôt froids.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée ?

Budapest est une ville incroyablement festive, jeune et dynamique. Il y a toujours des choses à voir ou à faire, et les transports fonctionnent 24h/24, ce qui donne une sensation de vie sans interruption. Pour moi, qui viens d’une petite ville, découvrir un tel dynamisme a été une vraie révélation.

Quelles sont les plus grandes différences entre votre pays et la France ?

La monnaie est une différence majeure : un euro équivaut à environ 400 forints hongrois.
D’un point de vue culturel, les Hongrois sont plus introvertis et méfiants envers les étrangers au départ. Mais en même temps, c’est un pays très européen, ce qui facilite les rencontres, notamment avec des étudiants venus d’Espagne, du Portugal, d’Italie ou de Belgique.

Qu'est-ce qui est le plus difficile dans le fait d'étudier à l’étranger ?

Le manque de suivi des professeurs a été un défi. À l’IUT de Roanne, on est habitué à être encadré. En Hongrie, il faut être plus autonome et rigoureux, ce qui demande de s’adapter rapidement.

Est-ce que vous avez changé de regard sur ce pays ?

Oui. En travaillant sur une thèse sur la Hongrie, j’ai beaucoup appris sur son histoire. Cela m’a aidé à comprendre pourquoi les Hongrois sont parfois introvertis : leur pays a été envahi une quinzaine de fois, et ils ont traversé de nombreuses épreuves. Leur passé explique beaucoup de choses sur leur manière d’être aujourd’hui.

Est-ce que le fait d'être à l'étranger a changé votre regard sur la France ?

Absolument. J’ai pris conscience de l’importance de l’unité européenne. Les barrières linguistiques existent, mais elles peuvent être surmontées, et cela permet de créer des liens forts avec des personnes d’autres cultures. En revanche, j’ai remarqué que la France est en retard sur le développement des transports en commun comparé à d’autres pays comme la Hongrie.

Qu'avez-vous le plus apprécié dans ce pays ?

J’ai adoré rencontrer des étudiants européens venant de divers pays. Ces rencontres enrichissent énormément, car elles permettent de garder des contacts à l’étranger pour voyager et découvrir d’autres cultures. J’ai aussi appris à me détendre et à profiter de la vie, car les Hongrois savent très bien faire la fête !

Cette expérience internationale vous a-t-elle changé ? si oui, en quoi ?

Oui, totalement. J’ai gagné en ouverture d’esprit, en autonomie, et en confiance en moi. Partir seul à l’étranger m’a appris à vivre en communauté avec des personnes issues de cultures différentes. Cela m’a aussi permis de m’exprimer en anglais avec plus d’aisance. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus à l’aise avec l’idée de repartir à l’étranger.

Une anecdote rigolote ?

En Hongrie, pendant l’hiver, il fait jour dès 4h du matin et nuit à 14h ! Cela nous donnait l’impression de vivre constamment la nuit. En plus, pendant un mois sans cours, j’avais adopté un rythme complètement décalé. Résultat : je n’ai pas vu le jour pendant deux semaines !