INTERVIEW DE JULIEN BERNARD ANCIEN ÉTUDIANT DE BUT GEA PARTI EN ESPAGNE
Découvrez Julien BERNARD, ancien étudiant de BUT GEA, parti en Espagne à Valence
Pouvez-vous présenter rapidement votre parcours ?
Je m’appelle Julien, j’ai 22 ans et je viens de Lyon. Après avoir obtenu un bac S à La Martinière Duchère en 2020, j’ai intégré le BUT GEA en septembre 2020, en pleine période Covid. Lorsque j’ai validé mes deux premières années, j’ai décidé de partir un an en Espagne pour un DUETI à Valence.
Pourquoi avez-vous décidé de partir à l'étranger ?
Je voulais découvrir un autre pays, une nouvelle culture, apprendre une langue étrangère, et surtout voyager. Je n’étais pas vraiment motivé par une poursuite d’études classique, et le DUETI proposé par l’IUT m’a semblé être une excellente opportunité pour allier études et aventure.
Si vous deviez présenter le pays de votre mobilité, que diriez-vous ?
L’Espagne est un pays où il fait presque toujours beau, où les habitants sont détendus et semblent ne jamais ressentir de stress. C’est un pays accueillant où la fête fait partie de la culture et où nous mangeons de la très bonne charcuterie.
Qu'est-ce que ce pays représentait pour vous ? Quelle vision/image aviez-vous avant de partir ?
Je voyais l’Espagne comme un pays un peu plus modeste économiquement que la France, mais où l’on mange bien et où on sait profiter de la vie. J’avais cette image de "vacances permanentes" : plage, soleil, et le football comme une passion partagée par tous.
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée ?
Les Espagnols parlent très vite, c’est impressionnant au début ! Les retards m’ont aussi marqué : les cours commençaient systématiquement avec au moins 15 minutes de retard. Une autre surprise, c’est la difficulté des transports en commun à Valence : bien qu’ils soient développés, il reste difficile de se déplacer parfois. Par contre, la mobilité douce y est vraiment mise en avant avec un réseau impressionnant de pistes cyclables. J’ai aussi été frappé par le nombre de Français présents, aussi bien en tant que touristes qu’habitants.
Quelles sont les plus grandes différences entre votre pays et la France ?
Le coût de la vie est beaucoup moins élevé en Espagne, du moins à Valence. L’ambiance est aussi très différente : les gens ne se pressent jamais, ils prennent le temps de vivre. À Valence, la ville est très sécuritaire, et pourtant, il n’y a pas une grande présence policière visible. On peut se sentir en sécurité à toute heure et dans n’importe quel endroit.
Qu'est-ce qui est le plus difficile dans le fait d'étudier à l’étranger ?
La barrière de la langue est un défi, surtout au début. Mais ce qui m’a vraiment marqué, c’est l’absence de compensation au niveau scolaire. En Espagne, il faut obtenir la moyenne dans toutes les matières individuellement pour valider, sans exception. C’est exigeant, et comme le diplôme de DUETI se fait sur un an, il n’y a pas de seconde chance.
Est-ce que vous avez changé de regard sur ce pays ?
Avant, je ne connaissais pas Valence et j’avais une image générale de l’Espagne. En découvrant cette ville, j’ai été agréablement surpris par la diversité des activités et des lieux à voir. C’est une ville où il fait vraiment bon vivre. À mes yeux, vivre à Valence est encore plus agréable que de vivre en France, car on ressent moins de pression sociale et les gens prennent leur temps pour construire leur vie.
Est-ce que le fait d'être à l'étranger a changé votre regard sur la France ?
Mon regard n’a pas beaucoup changé, mais ce voyage a confirmé certaines impressions que j’avais. En France, il y a une forte pression au quotidien, aussi bien dans le cadre scolaire que professionnel. Les Français vivent à un rythme effréné et oublient parfois de profiter de la vie.
Qu'avez-vous le plus apprécié dans ce pays ?
Les nombreux événements pour les étudiants, aussi bien étrangers que locaux, étaient vraiment formidables. Le fait d’avoir la plage à proximité est un énorme avantage, surtout après les cours. Et finir les cours à 15h, c’était génial pour faire du sport !
Cette expérience internationale vous a-t-elle changé ? Si oui, en quoi ?
Oui, totalement. Je suis devenu plus ouvert d’esprit. Même si l’Espagne est proche de la France, on découvre des différences culturelles qui nous poussent à analyser plutôt qu’à critiquer. Je suis aussi devenu plus curieux. En vivant seul dans un pays où je ne parlais pas bien la langue et ne connaissais pas les coutumes, j’ai développé mon autonomie et ma capacité d’adaptation.
Une anecdote rigolote ?
Un jour, je suis allé au marché pour acheter du poisson. En arrivant à un stand, j’ai simplement dit « Hola » au vendeur. Il m’a tout de suite répondu en français : « Bonjour, qu’est-ce que je te sers ? ». Mon accent m’a trahi instantanément !